Recommandations concernant la croissance bleue et la conservation du milieu marin

Avec le développement de l’économie bleue, plusieurs secteurs maritimes sont de plus en plus susceptibles d’opérer plus fréquemment à l’intérieur et à proximité des AMP méditerranéennes, entraînant une augmentation des impacts environnementaux. Les gestionnaires de AMP ont tendance à traiter les interactions entre les secteurs maritimes et les aires protégées de manière isolée, et l’efficacité de la gestion et la mise en réseau des AMP en sont à leurs premiers balbutiements. Dans le cadre du projet PHAROS4MPAS, une série de recommandations a été élaborée pour améliorer la coordination entre les AMP (et leurs objectifs de conservation) et les secteurs économiques maritimes.

Infrastructure technologique

Aucune infrastructure technologique particulière n’est requise.

Formation

Aucune formation particulière n’est requise.

Investissement

Aucun investissement particulier n’est requis pour mettre en oeuvre ces recommandations.

Concept

Les recommandations portent sur la nécessaire collaboration pratique entre les AMP et plusieurs secteurs maritimes : énergie éolienne offshore, trafic maritime et ports, croisières, navigation de plaisance, pêche récréative, aquaculture et pêche artisanale. L’objectif est d’accroître l’efficacité de la gestion des aires marines protégées par la sensibilisation, le renforcement des capacités et la mise en réseau. Cela sera soutenu par l’inclusion des questions relatives aux réseaux d’AMP dans les plans nationaux de planification de l’espace maritime que les États méditerranéens de l’UE sont en train d’élaborer d’ici 2021 et dans les stratégies élaborées pour les secteurs maritimes.

Fréquence de mise en oeuvre recommandée

Ces recommandations devraient être mises en œuvre lorsqu’il y a des interactions potentielles entre les objectifs de gestion des AMP et les secteurs économiques maritimes, et en relation avec l’élaboration de plans nationaux de PEM.

Pour les autorités publiques : Le faible niveau d’influence des autorités de planification de l’espace maritime (PEM) dans certains pays peut mener à devoir contacter des autorités supérieures (par exemple, les ministères). De plus, l’influence des lobbies industriels peut être un obstacle. Enfin, la volonté politique est primordiale pour trouver un équilibre entre les différents usages de la mer.

Pour le secteur des entreprises : Le manque d’intérêt des secteurs qui utilisent la mer comme infrastructure (par exemple, pour le transport maritime commercial), et l’intérêt variable des secteurs qui dépendent des services écosystémiques (par exemple, la pêche). Si les recommandations sont trop négatives pour un secteur, il existe un risque qu’elles soient rejetées.

Résultats quantitatifs

Les résultats du projet PHAROS4MPAS comprennent la fourniture de bases de capitalisation communes, de recommandations et d’outils politiques adaptés au réseau MedPAN, aux autorités PEM, à la Commission européenne, à la convention de Barcelone et aux différents secteurs maritimes. Le succès des recommandations dépendra en partie de la phase de capitalisation, de la réunion avec les parties prenantes concernées et de la participation à des réunions régionales et nationales pour s’assurer que tous les groupes cibles clés ont été atteints et comprennent la valeur des recommandations ainsi que leurs avantages. Il faudra faire preuve de persuasion et d’efforts pour que les recommandations du projet soient incluses dans les plans de gestion des AMP, les processus de planification de chaque pays ou les stratégies d’affaires.

Potentiel de transfert

Les recommandations peuvent être appliquées par toutes les AMP de Méditerranéenne.

• Les recommandations ont été élaborées dans le cadre du projet PHAROS4MPAS, auquel ont participé plus de 15 partenaires de 10 pays : la Tunisie, Malte, l’Espagne, la France, la Belgique, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, l’Albanie et la Grèce.

• Les recommandations concernent 8 secteurs maritimes : les parcs éoliens en mer (énergie) ; le trafic maritime et les ports, et les croisières et les super yachts (transport) ; la plongée sous-marine, la navigation de plaisance et la pêche récréative (tourisme) ; l’aquaculture et la pêche artisanale (pêche).