La gestion efficace de tout type de plan d’eau nécessite des données complètes actualisées concernant sa qualité biologique, chimique et physique. Le Système de surveillance de l’eau à court terme (STMS) peut être utilisé in situ pour détecter une augmentation de certains polluants spécifiques dans l’eau. Il utilise un réseau de systèmes d’identification automatique qui avertit les destinataires désignés en temps
réel. Grâce au STMS, les parcs naturels peuvent améliorer leurs capacités de gestion en matière de protection de la biodiversité et de changement climatique, et ils peuvent aussi attribuer une valeur économique sur le territoire concerné, comme dans le cas du tourisme.
Infrastructure technologique
Accès à l’électricité et au réseau Internet (de préférence via les réseaux mobiles) sur le site choisi pour positionner les capteurs.
Les principaux éléments de l’équipement sont les suivants :
Formation
Une formation est recommandée pour expliquer l’utilisation du logiciel à tous les utilisateurs potentiels.
Investissement
L’installation d’un réseau de bouées STMS pour détecter la pollution entrante serait une manière rentable et plus économique que les méthodes classiques d’échantillonnage et d’analyse. Des lignes directrices pour l’analyse coûts/avantages liée à la mise en oeuvre du STMS ont été élaborées. Elles suggèrent des indicateurs à utiliser pour évaluer les catégories affectées, telles que les revenus, la conformité avec la réglementation, les coûts de décontamination en cas de pollution, les coûts de gestion quotidiens et l’efficacité de la surveillance de l’eau.
Concept
Le STMS consiste à installer une bouée dans l’eau des aires protégées à surveiller. Celle-ci est équipée : d’une unité de base multisondes, dotée de capteurs (sur batterie) sondant les paramètres pertinents relatifs à la qualité de l’eau, de panneaux solaires pour recharger la batterie, d’un enregistreur de données pour toutes les valeurs mesurées, et d’un modem GSM pour envoyer les valeurs mesurées
vers une serveur. Les données sont envoyées à la fois au serveur des parcs et au serveur d’EcoSUSTAIN. Ainsi, les parcs reçoivent les données directement sur leurs ordinateurs sous forme de tableaux et graphiques, et si les mesures sont en dehors des fourchettes acceptables, une alerte est envoyée à une sélection d’utilisateurs concernés.
Les données sont aussi publiées sur le portail en ligne ouvert d’EcoSUSTAIN, où les utilisateurs autorisés peuvent créer des rapports périodiques, lesquels sont aussi à la disposition du public sur le portail.
Fréquence de mise en oeuvre recommandée
La première étape consiste à choisir les paramètres à surveiller, incluant des variables physiques (température, conductivité, turbidité), chimiques (oxygène dissous, pH) et biotiques (algues bleu-vert et pigments de chlorophylle a). Les facteurs comme le coût des sondes, leur durée de vie et leur robustesse dans des conditions spécifiques, ainsi que leur maintenance, doivent être pris en compte.
La deuxième étape consiste à choisir les emplacements où les bouées seront installées, en fonction de plusieurs paramètres tels que le but de la surveillance, la facilité de maintenance et la proximité des voies de navigation.
Les données sont ensuite recueillies et transmises à une fréquence prédéfinie, par exemple selon les exigences minimales de la directive-cadre de l’UE sur l’eau (DCE). Enfin, les données s’affichent à l’écran sous forme de graphiques et de tableaux. Les valeurs statistiques
proviennent des données brutes (par ex. valeurs minimum, maximum et moyennes pour la période). Les données sont traitées uniquement lorsqu’elles sont visualisées dans l’application en tant que données réelles ou via les rapports créés, mais les données elles-mêmes ont de la valeur et peuvent ensuite être traitées dans l’outil souhaité, hors de la solution STMS.
Les observations visuelles et les enregistrements photo/vidéo automatiques peuvent être affectés par les conditions météorologiques et l’état de la mer. Les coûts peuvent être élevés en cas d’utilisation de navires de recherche dédiés. De plus, seuls les déchets marins de plus de 20 cm peuvent être détectés depuis les navires et avions de grande taille. Enfin, la dimension des objets en mer peut être difficile à évaluer ; pour
régler ce problème et obtenir une estimation de la taille réelle de l’objet, le protocole suggère d’utiliser une règle avec une ficelle de longueur fixe puis de mesurer la longueur apparente de l’objet et le degré d’éloignement avec la ligne d’horizon.
La surveillance de l’ingestion de déchets peut varier selon la couverture géographique de l’espèce et la disponibilité des animaux.
Résultats quantitatifs
L’application du protocole permet de recueillir des données homogènes, cohérentes et comparables concernant les déchets marins flottants, tant à grande échelle (c.-à-d. au niveau du bassin méditerranéen) qu’à échelle locale (c.-à-d. au niveau d’une AMP), et concernant les déchets ingérés par le biote.
Autres applications potentielles
Le protocole a été conçu spécifiquement pour la Méditerranée mais il peut aussi être utilisé pour recueillir des données sur les déchets marins dans d’autres contextes maritimes.
Pour plus d’informations
Interlocuteur(s) du projet : EcoSUSTAIN
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