OUTIL DE SURVEILLANCE

Mois du suivi des déchets marins

Zones pilotes
GROUPES CIBLÉS PAR L’OUTIL
Autorités locales, éducateurs, étudiants, Gestionnaires d’aires marines protégées (AMP), ONG environnementales
THÈME
Déchets marins
MOTS CLÉS
Déchets marins, relevés sur plages, science participative

PROBLÈMES POUVANT ÊTRE RÉGLÉS AVEC CET OUTIL

Les déchets marins s’accumulent dans les aires marines et côtières protégées méditerranéennes. Le Mois du suivi des déchets marins (MLWM) organisé par ACT4LITTER vise à recueillir des données essentielles sur la quantité, le type, la composition et la source des déchets marins retrouvés sur les plages, en faisant participer les gestionnaires d’AMP et d’autres acteurs à une campagne scientifique participative. Le MLWM d’ACT4LITTER permet non seulement de fournir des données prêtes à l’emploi pour une gestion efficace des déchets marins
dans les aires marines et côtières protégées méditerranéennes, mais aussi d’améliorer les compétences des gestionnaires en termes de surveillance des déchets marins, en suivant un protocole normalisé de surveillance des déchets présents sur les plages.

CONDITIONS NÉCESSAIRES À SA MISE EN OEUVRE

Infrastructure technologique

Un appareil portatif de localisation par GPS pour enregistrer l’emplacement exact des sites étudiés, et un appareil-photo pour documenter les caractéristiques physiques de ces sites.

Formation

Le renforcement des capacités (y compris par des formations pratiques) est fondamental pour améliorer les compétences des groupes ciblés et surveiller de manière homogène les déchets marins sur les plages, conformément au document de l’UE intitulé « Guidance on Monitoring of Marine Litter in European Seas » (orientations pour la surveillance des déchets marins dans les mers méditerranéennes).

Investissement

L’application d’une surveillance des déchets retrouvés sur les plages est peu exigeante en termes de ressources humaines et financières. En supposant que quatre opérateurs sont nécessaires pour surveiller chaque transect et qu’il faut en moyenne 3-4 heures pour ramasser, classer et enregistrer les éléments, environ 4-6 jours/personnes par an sont nécessaires par site étudié. En supposant que les résultats sont communiqués aux plateformes « Marine LitterWatch » (de l’Agence européenne pour l’environnement) ou bien EMODnet, aucune ressource supplémentaire n’est nécessaire pour traiter les résultats. Toutefois, la préparation de rapports d’évaluation des déchets marins spécifiques pour chaque AMP nécessite des ressources supplémentaires en termes de collecte, de validation et de traitement des ensembles de données, afin de constituer ces rapports.

UTILISATION

Concept

Les sites étudiés sont choisis à l’aide des critères décrits dans les orientations de l’UE (« Guidance on Monitoring of Marine Litter in European Seas »). Tous les déchets de taille supérieure à 2,5 cm sont ramassés, comptés et répertoriés selon la « Master List of Categories of Litter Items » (liste principale des catégories de déchets individuels) du Groupe technique TG10 de la directive-cadre stratégie pour le
milieu marin (DCSMM). La densité de macro-déchets est calculée et exprimée en nombre d’éléments par mètre carré et en nombre d’éléments par tronçon de 100 mètres de long. La source des déchets marins est déterminée selon la méthode d’attribution par type de déchet, laquelle attribue des éléments spécifiques à une certaine source, en supposant qu’ils sont généralement utilisés par des secteurs
spécifiques ou sont rejetés dans l’environnement par des voies clairement définies.

Fréquence de mise en oeuvre recommandée

La campagne MLWM devrait être menée chaque saison, c.-à-d. en hiver (de mi-décembre à mi-janvier), au printemps (avril), en été (de mi-juin à mi-juillet) et en automne (de miseptembre à mi-octobre) de chaque année.

DIFFICULTÉS POTENTIELLES

Au début, les gestionnaires d’AMP peuvent rencontrer des difficultés lors de la collecte des données et des activités de surveillance, par manque d’expérience ou d’expertise. Une solution éventuelle consiste à procurer un soutien technique supplémentaire pour appliquer la méthodologie et le protocole normalisé fournis.

RÉSULTATS ATTENDUS

Résultats quantitatifs

Des données fiables, exactes, comparables et prêtes à l’emploi, améliorant notre connaissance de la quantité, des types, de la composition et de la source des déchets marins retrouvés sur les plages des AMP méditerranéennes.

Autres applications potentielles

Le MLWM peut être facilement mis en place et réalisé dans divers contextes, permettant la participation d’un grand nombre d’acteurs comme les gestionnaires d’AMP, les ONG, les autorités locales et la communauté éducative.
Il offre non seulement le potentiel de faire participer les gestionnaires d’AMP et d’autres acteurs à la collecte de données essentielles sur les déchets marins dans toute la Méditerranée, mais c’est aussi un moyen de sensibiliser aux déchets marins et à leurs sources, effets et solutions.

INFORMATIONS CLÉS

17,334

déchets marins enregistrés

82%

matériaux polymères artificiels

21%

plastiques à usage unique

  • Lors de l’édition hivernale du MLWM, menée en décembre 2017-janvier 2018 dans 16 aires marines et côtières protégées en Albanie, France, Grèce, Italie, Slovénie, Espagne et Turquie, un total de 17 334 déchets marins ont été enregistrés, avec une densité moyenne de 1048 éléments par tronçon de 100 mètres de long et 0,6 élément par mètre carré. Plus d’un quart des 22 plages étudiées se caractérisaient par des densités de déchets élevées, allant de 681 à 12 896 éléments par tronçon de 100 mètres de long.

 

  • Principaux types de déchets : 82 % de matériaux polymères artificiels, surtout de petits morceaux de plastique et de polystyrène (21,9 %). Globalement, les plastiques à usage unique représentaient environ un cinquième (21 %) de tous les éléments enregistrés.

 

  • Les déchets provenant de sources littorales, comme le tourisme et les activités récréatives, et découlant de mauvaises pratiques de gestion des déchets, représentaient 26,5 % de tous les déchets ramassés, tandis que la quantité de déchets issus de la pêche et de l’aquaculture représentaient environ 10 %.